Carnet n° 5 du carrefour economique et social du hautmont
Fascicule intéressant, qui aborde un sujet bien actuel, l’analyse avec pertinence et nous incite à en mesurer l’enjeu, nous chrétiens qui devons nous en sentir spécialement responsables.
Dénonçant les excès de la marchandisation (de l’être humain par ex : tourisme sexuel, réseaux d’adoption d’enfants, ou de l’espoir de bonheur : euromillion, quinté), Robert Rochefort constate que de la marchandisation de l’avoir on passe maintenant à celle de l’être et c’est grave.
Un groupe analyse la pression croissante qui s’exerce sur les consommateurs et propose des moyens de garder sa liberté ( expérimenter le manque ; se demander combien de temps va servir ce que j’achète ; apprendre à détecter la surconsommation). Il conseille d’échanger sur le sujet entre amis,
de donner une dimension altruiste ou sociale à l’acte d’achat et de discerner nos vrais besoins en les considérant sous l’angle de la relation aux autres qu’ils génèrent.
La question est posée de savoir où nous mène la logique du toujours moins cher. Consommer doit être un acte social et humanisant. Or le marketing actuel exploite la fibre idolâtre : les stars, les marques. Mais les auteurs savent aussi montrer les signes d’espérance.
Il y a un grand rôle à faire jouer à l’éducation : par exemple laisser aux enfants un décalage nécessaire entre le désir et la satisfaction, rechercher quelle est la vraie valeur des choses.
Sur le plan spirituel et éthique il faut user des choses avec sagesse, se méfier de la publicité (véritable tentatrice). Or les choses ont une triple dimension : instrumentale, affective et spirituelle. La gratuité est une valeur de toute chose. Dans les choses, l’homme de la Bible devrait voir le don de Dieu, la grâce. Les choses sont destinées à l’homme, à tous les hommes.
Si elles ne sont plus que des marchandises, l’homme n’est plus que ce qu’il possède.
Je ne peux qu’inciter à se procurer ce fascicule en adressant 7 euros au Centre du Hautmont pour l’envoi. Et bien noter qu’a été proposé l’an prochain de prolonger la réflexion sur le thème du développement durable