L’étiquetage environnemental (n°61)

Depuis 1995, certains appareils électroménagers tels que les réfrigérateurs et les congélateurs, sont soumis à un étiquetage qui indique leur efficacité énergétique. Il s’agit d’une échelle colorée du vert au rouge et graduée de A à G, allant du plus économe au plus gourmand en énergie.

Depuis 2006, c’est le secteur automobile qui a dû, avec ce même type d’échelle graduée, indiquer le taux d’émission de CO2 et la consommation.

Devant l’intérêt croissant du public pour l’environnement, la grande distribution s’y met aussi.

C’est le groupe CASINO qui s’est lancé le premier.
L’indice Carbone Casino indique la quantité de gaz à effet de serre émise par un produit tout au long de son cycle de vie :

  • 1. étapes agricoles
  • 2. fabrication du produit
  • 3. transport, depuis le champ jusqu’aux entrepôts Casino.
  • 4. Emballages, depuis l’extraction des matières premières jusqu’au recyclage.
  • 5. Distribution, depuis les entrepôts jusqu’au domicile du consommateur.

Il est exprimé en gramme/équivalent CO2 pour 100g de produit fini.

Voici un exemple pour une boîte de conserve d’un produit identique :
— 225g de CO2, sachant qu’il est d’origine française, transporté par camion uniquement.
— 235G de CO2, d’origine indienne, transporté par bateau et camion
— enfin 305g pour ce produit venant d’Ukraine et transporté par camion uniquement.

L’objectif de l’Indice Carbone Casino est double : fournir aux consommateurs une information claire sur l’impact environnemental des produits consommés chaque jour et leur permettre de faire leurs choix en toute connaissance de cause.

D’autres éléments d’information apparaissent aussi :

  • Le taux de recyclabilité de l’emballage mais aussi le taux effectivement recyclé compte tenu du tri actuel des ménages ;
  • Le kilométrage parcouru jusqu’au magasin.

Exemple pour 4 filets de cabillaud : 37 g de CO2 ; 26 g de plastique produit ; taux de recyclabilité de 89% mais seulement 38% de taux effectivement recyclé ; enfin 3000 kms parcourus.
Un système de couleur (rouge lorsque l’impact environnemental est important, vert lorsqu’il est faible) permet de situer la performance selon chacun de ces critères.

L’étiquetage devrait s’étendre à de nouveaux produits et s’enrichir d’autres indicateurs, notamment la consommation d’eau et l’utilisation d’engrais et de pesticides.
D’autres chaînes (Intermarché, Leclerc) se lancent aussi dans l’information environnementale.

En guise de conclusion, cette réflexion d’une cliente d’un supermarché : « En fait, les tonnes de CO2 dont on parle à la télé, ce sont les grammes de CO2 que je génère en faisant mes courses »

Autre conclusion : le distributeur rend des comptes au consomm’acteur que nous sommes tous appelés à devenir.

Pour Radio Présence