Un titre que l’on a pu voir dernièrement : « Le marché des parasols chauffants est en plein boom »
Des publicités telles que : « En terrasse plus tôt, plus longtemps »
Ou celle-ci : « Le parasol chauffant vous offre le confort d’une température estivale quelle que soit la saison. »
Ces dernières années, nous avons vu apparaître et se multiplier dans nos villes, aux terrasses des cafés ou des restaurants, des installations de braseros à gaz ou de radiateurs électriques.
Il faut dire que ces équipements sont apparus aussi comme des solutions de parade après la parution du décret du 1er janvier 2008, interdisant de fumer dans les endroits publics.
Les fournisseurs eux-mêmes estiment que 2 radiateurs sont nécessaires pour chauffer 12 m² ; qu’un réchaud à gaz brûle 1kg de propane à l’heure et rejette 3kg de CO2 ; qu’un parasol-radiateur peut consommer jusqu’à une bouteille par jour.
Nous sommes ici devant une contradiction de plus :
- Le changement climatique et la pénurie des matières premières sont des préoccupations majeures ;
- L’état consacre une part de son budget à financer des crédits d’impôts pour encourager les particuliers soucieux d’optimiser la performance énergétique de leur logement ;
- Une des mesures du Grenelle de l’environnement est d’aller vers des logements très sobres en énergie ;
- Dans la Charte de l’Environnement, préambule de la constitution de 58, l’article 2 proclame que « toute personne a le devoir de prendre part à la préservation et à l’amélioration de l’environnement » et l’article 6, que « les politiques publiques doivent promouvoir un développement durable ».
Que faut-il en penser ?
Etant donné ce que nous savons aujourd’hui, si nous voulons laisser une terre vivable aux générations futures, il faut que nous nous comportions de manière responsable, solidaire et j’allais dire « évidente » : Non, il n’est pas LOGIQUE de chauffer la rue en hiver pour un confort inutile. Quelqu’un faisait cette réflexion de simple bon sens : « Si on décide de manger dehors, c’est que le temps le permet »
On peut décider de rester à l’intérieur, de choisir un jour ensoleillé pour s’installer dehors ou tout simplement de se couvrir.
En février 2008, le Parlement européen s’est prononcé pour l’interdiction, en Europe, des systèmes de chauffe pour terrasses, par un avis non contraignant, afin d’améliorer l’efficacité énergétique de l’Europe.
Et puis, en Suisse, dans plusieurs cantons, cette mesure est déjà effective.
Pourquoi pas chez nous ?
Pour Radio Présence