Une cinquantaine de pages, plus théologiques que ce à quoi je m’attendais. Mais les auteurs ont voulu ici donner les bases de ce pour quoi nous devons nous sentir responsables. Et il paraît que l’antenne va sortir prochainement une plaquette pour inciter à poser des choix et entrer dans une démarche dynamique.
Donc, attendons la suite.
Pour le moment ce livre est intéressant à plus d’un titre (bien que ne se lisant pas facilement d’un trait).
En annexe, il est proposé de prendre en compte (au lieu du PIB) l’IDH (Indice de Développement Humain, prenant en compte la santé ; le savoir et le niveau d’éducation, ainsi que le niveau de vie).
Et il est spécifié que le développement concerne l’homme, le monde animal et végétal, mais aussi le minéral : la matière, à l’origine de tout (cf Teilhard).
L’état des lieux actuels, c’est toujours bon d’affirmer encore et toujours ce en quoi certains ne veulent pas croire (parce que ça les dérange ?) Et la nécessité de se plonger dans une « écologie de fondation », comme il est dit là, opposée à une écologie de correction »( insuffisante) c’est donner sens à la vie. Or il est souligné ici que c’est pour la première fois de l’histoire que l’action de l’homme menace sa propre survie.
Page 30 je relève des propositions de dépassement qui sont très fortes : « offrir sa vie pour que d’autres vivent » ; « restreindre la possession de ses richesses pour partager, même ce qui lui paraissait indispensable et nécessaire » ; voilà l’« écologie sociale » à laquelle nous sommes appelés !
D’autre part, on y insiste sur l’ampleur de l’alliance à laquelle nous sommes invités : une alliance entre tous les êtres, ayant pour vocation de relier la totalité des choses qui existent ; une alliance avec la nature dont nous sommes les partenaires car nous appartenons à la même communauté de créatures ; alliance avec l’univers entier et pas seulement notre planète Terre.
Au Déluge cette alliance est magnifiée et il devient encore plus clair qu’aucun homme n’est appelé au bonheur sans respect de tous les êtres et de toutes les choses.
Est mis en valeur ici le 7e jour : jour où Dieu lui même s’arrêta et confia à l’homme de poursuivre son oeuvre.
Conscients qu’en l’espace de 200 ans seulement l’homme a été capable de menacer les fondements mêmes de la vie, le livre dénonce le péché, cherche à comprendre pourquoi nous réagissons si lentement et nous invite à « nous stimuler mutuellement pour organiser une vraie fraternité et prendre part à l’aventure de la sainteté de tous et de chacun ».
Voilà qui doit nous conforter dans l’action en CCC ! Bonne année 2009, responsables mais confiants dans la Promesse !