Qu’y a-t-il de commun entre la ville de Palafrugell en Espagne, Orvieto en Italie, Katoomba en Australie et Segonzac en France, en Charente ?
Elles ont reçu le même label dont le logo représente un escargot avec une ville sur sa coquille…c’est le mouvement CITTASLOW (prononcé chittaslow) en italien, pays où est né ce réseau…, « villes lentes » en français. Né en Italie en 1999, ce sont plus de 140 villes de moins de 60 000 habitants dans 20 pays qui sont engagées dans cette démarche.
Dans un monde en constante accélération, le réseau des « villes lentes » vise à ralentir le rythme de vie pour améliorer la qualité de vie des citoyens. La Charte du mouvement dénonce l’homogénéisation des modes de vie et rend le culte moderne de la vitesse responsable d’une forme de dépendance physique et morale (par exemple : pour gagner du temps, on fait ses courses au supermarché au détriment des producteurs locaux et du lien social. Autre exemple : pour gagner du temps, on sort des plats cuisinés, au détriment des produits locaux et de saison, peut-être au détriment de la santé aussi).
Le mouvement « villes lentes » implique toute une réflexion autour des traditions locales, de l’aménagement du territoire, de la mobilité, de l’hospitalité et du bien-être en général.
On pourrait citer quelques unes des nombreuses avancées dans des villes labellisées :
? A Palafrugell, en Espagne, c’est un programme ambitieux de sensibilisation des citoyens à la gestion des déchets et au compost qui a été mis en place.
? A Orvieto, en Italie, le réseau de bus a été densifié, des parkings ont été construits au bord de la ville, des zones piétonnes et des pistes cyclables ont vu le jour.
? A Waldkirch, en Allemagne, on a construit un parc d’activités mixant bureaux et habitations avec une approche bioclimatique : orientation des bâtiments, toitures végétales, géothermie, matériaux « propres »…
? …et à Segonzac, petite ville du pays de Cognac, ce sont une station d’épuration utilisant les roseaux pour la filtration ; 3 Chaudières à bois pour les bâtiments municipaux et le temple ; une boutique associative qui réunit les viticulteurs, un apiculteur, un artiste-peintre…
Dans notre monde où « le temps est de l’argent », où l’on ne connaît plus ses voisins, où notre mode de vie détruit notre environnement…que faire ?
Selon l’expression « penser global, agir local », des villes s’engagent pour remettre du lien entre les hommes, améliorer la qualité de vie, prendre le temps de la délibération et du choix…
Pour inventer un autre futur.
Pour Radio Présence