Au cœur de l’été, 2 titres de journaux ont retenu mon attention :
Dans LE MONDE : « Le budget écologique » annuel de la Terre sera épuisé le 21 Août.
Dans LA CROIX : La Terre vit désormais à crédit.
De quoi s’agit-il ?
C’est en 1986 que, pour la 1re fois de son histoire, l’homme a « consommé » la totalité de ce que la planète lui offrait chaque année.
Chaque année, l’ONG Global Footprint Network, basée en Californie, calcule la taille de l’empreinte humaine sur terre.
Elle mesure et compare les ressources de la nature disponibles chaque année avec notre consommation, nos rejets et nos émissions de gaz à effet de serre.
Lorsque la consommation humaine dépasse la production naturelle, l’ONG déclare que le « jour du dépassement », earth overshoot day en anglais, est atteint.
Cette année, ce jour-là était le 21 Août.
233 jours, moins de 9 mois ont suffi pour consommer les ressources annuelles !
Le 21 Août, nous avons commencé à dépenser les ressources de l’année prochaine de manière non-réversible !
Et le constat est que cette date avance d’un mois tous les 4 ans !
En termes bancaires, on dirait que l’on a ouvert un crédit.
Cette date, calculée chaque année, est plus symbolique que scientifiquement exacte…Elle est un indicateur pour que nous réalisions que nous vivons au-dessus de nos moyens.
On peut être tenté de considérer cette notion comme une plaisanterie ou encore quelque chose pour nous faire peur. Et pourtant, de nombreux pays ont adopté cet indicateur : Japon, Suisse, Finlande…
D’autres sont en cours pour valider la démarche : l’Australie, le Brésil, le Royaume Uni, la France, etc…
Et puis, n’est-ce pas ce que signifiait Nicolas Sarkozy, en Novembre 2009, à la Sorbonne ?
« La crise ne nous rend pas seulement libres d’imaginer d’autres modèles, un autre futur, un autre monde. Elle nous y oblige »
Mais, bien avant notre prise de conscience, Gandhi ne disait-il pas :
« Le monde contient bien assez pour les besoins de chacun mais pas assez pour la cupidité de tous. »
Pour Radio Présence