La France, grâce à ses départements et territoires d’outre mer, possède le 2e domaine marin au monde !
Au 1er semestre de cette année 2009, s’est tenu le Grenelle de la Mer, sur le modèle du Grenelle de l’Environnement, c’est-à-dire la réunion et le travail en commissions des représentants de l’état, des élus, des entreprises, des syndicats et des ONG…
Plusieurs constats de départ :
? Les océans abritent une faune et une flore d’une très grande diversité, allant du plancton aux grands mammifères.
? Ils sont une ressource essentielle pour l’alimentation des hommes : ils fournissent ¼ de l’apport mondial des protéines.
? Les océans participent à la régulation du climat.
Les engagements pris à l’issue des tables rondes peuvent être regroupés en 4 chapitres :
1/ La mer sous haute protection : 20% des eaux territoriales françaises seront converties en « aires maritimes protégées » d’ici 2020, dont la moitié en réserves marines. Aujourd’hui, ces aires protégées ne représentent que 0,59% ! Dans ces zones en effet, des mesures particulières sont mises en œuvre pour protéger le milieu marin, limiter la pêche, respecter les stocks.
2/ La faune plus respectée : la France promet désormais de soutenir l’inscription du thon rouge à la Convention sur le Commerce International…pour en interdire le commerce et donc tarir la pêche. Il s’agit aussi d’interdire la découpe des ailerons sur les requins vivants avant de les rejeter à la mer ou bien encore ne pas renouveler les licences des bateaux qui pêchent le requin-taupe.
3/ Haro sur la pollution : Comme le rappelait Mr Boorlo, « ce qu’on retrouve dans la mer a souvent pris naissance à 500 kms à l’intérieur des terres »
Il faut accélérer la réduction des nitrates et des phosphates d’origine agricole, urbaine ou industrielle. Ceux-ci, par ex., entraînent la formation d’algues vertes, nuisant bien évidemment au tourisme et aux activités d’élevage des moules et des huîtres.
L’objectif d’ici 2030 est 0 rejet urbain. Or, Mayotte par exemple ne possède aucune station d’épuration !
Les « gens de la mer » seront sollicités pour lutter contre les déchets flottants en devenant des « sentinelles de la mer ».
4/ Enfin, d’autres mesures telles que la protection des Bouches de Bonifacio où circulent des matières dangereuses ainsi que le développement des énergies marines : hydroliennes, éoliennes et houlomotrices.
En conclusion, on a parlé d’un vrai changement de cap et d’une politique maritime intégrée car les bassins hydrologiques vont maintenant être rattachées au littoral et à la mer.
Il faut maintenant que ces mesures ambitieuses se traduisent dans les faits !
Pour Radio Présence