La Faculté de Théologie d’Angers, au sein de l’Université Catholique de l’Ouest-Angers, organise le samedi 17 mai 2008 un colloque interdisciplinaire intitulée : Ecologie et création, enjeux et perspectives pour le christianisme aujourd’hui.
Aborder la question du rapport entre le christianisme et l’écologie apparaît tout à fait pertinent aujourd’hui non seulement parce la Terre est soumise à des pollutions de toutes sortes (chimiques, bactériologiques, sonores) mais aussi parce que le christianisme a su, quoi qu’on en dise, susciter des réflexions et des actions en faveur de la sauvegarde de la nature.
L’Eglise catholique s’est plus intéressée à la protection de la nature qu’on ne le pense habituellement. Au XXe siècle, le catholicisme a montré un intérêt pour l’environnement. L’attrait des ses fidèles pour la nature a le plus souvent échappé à l’opinion publique. Les médias ont, en autres, leur part de responsabilité en ce domaine. Les polémiques, qui ont parfois opposé l’Eglise catholique en France aux partis écologistes, ont parfois rendu obscurs son message ou son discours sur la création.
En s’intéressant à l’écologie, l’Eglise Catholique n’a pas cédé à une mode mais a fait de la sauvegarde de la nature l’un de ses thèmes de réflexion importants. C’est avec le pape Jean-Paul II que Rome a commencé à montrer un intérêt majeur pour la protection de l’environnement, une préoccupation qui s’est poursuivie sous le pontificat de Benoît XVI. En 2000 l’épiscopat français a publié un ouvrage intitulé, Le respect de la création. En matière de sauvegarde de la nature, l’Eglise catholique a pu collaborer avec les autres confessions chrétiennes. Cela s’est surtout concrétisé par le rassemblement de Bâle en 1989.
Ce colloque organisé par la Faculté de théologie d’Angers, qui souhaite rassembler des spécialistes de diverses disciplines (théologie, sciences du vivant, histoire, philosophie, arts, communication), a comme projet de montrer l’attrait du christianisme pour les problèmes écologiques, ses prises de position à ce sujet et les solutions qu’il entend y apporter. Cette rencontre entend associer étroitement des analyses portant sur la protection de l’environnement, une vision contemplative de la nature et une étude de l’homme dans son milieu naturel. En effet, la particularité du christianisme est d’avoir toujours pensé l’environnement en rapport étroit avec les conditions de vie de l’être humain. Il ne s’agit donc pas donc pas de « sacraliser » la nature mais de la penser en liaison intime avec le devenir de l’humanité. Au sein des confessions chrétiennes, la nature a souvent été perçue comme un chemin pouvant mener à Dieu. Tout le courant franciscain l’a bien mis en évidence et ce n’est pas un hasard si nombre d’artistes chrétiens, en musique ou en peinture, y ont puisé pour associer dans un même élan la contemplation de la nature et l’impérative nécessité de la préserver. C’est dans cette perspective que ce colloque interdisciplinaire souhaite se situer.