Livre de Jean-Baptiste de Foucauld aux Editions Odile Jacob.
Quelques définitions pour accomplir l’idéal de ce titre :
Citation de Fénelon : si les hommes voulaient vivre simplement et se contenter de satisfaire leurs vrais besoins, on verrait partout l’abondance, la joie, la paix et l’union.
Voir la frugalité comme un enrichissement.
Mettre un peu d’abondance là où est la misère
la frugalité là où il y a excès de richesse.
Puis l’auteur pousuit l’analyse :
La crise sociale est due à l’exploitation et à l’exclusion
Contre la crise écologique, revoir nos modes de vie
Il y a crise économique et financière parce que « l’économie du salut a laissé la place au salut de l’économie ».
L’excès de satisfaction des uns s’est opéré aux dépens de l’accès à l’essentiel des autres.
Concentrer notre désir sur l’essentiel.
Cherchons ensemble à vivre mieux. Pour cela, prenons des engagements sociaux, civiques, politiques.
L’économie tient compte des besoins matériels. Elle oublie de considérer les besoins relationnels et spirituels. Pour ces besoins, l’idéal serait de pouvoir choisir et maîtriser son temps. Or actuellement le temps de travail empiète trop souvent sur le relationnel.
Bonne analyse des différences entre :
- contact social (ex la télé)
- relation sociale (ex le tél, internet)
- le lien social (le plus fort)
Le don (recevoir, rendre) peut porter sur des biens, des services, des attentions, des sourires, des sentiments...
Bienfaits d’une société de réciprocité : les associations sont un élément essentiel de la vie sociale.
Distinguer entre le vital, le nécessaire, l’essentiel (différent pour chacun) ... et le superflu (ce qui n’est ni nécessaire ni essentiel). Notre devoir de frugalité doit être proportionnel à notre richesse. Notre abondance est à discipliner. Il est important de détecter les richesses qui créent pour nous de la dépendance.
Définition judicieuse : « un développement équitable, solidaire et durable permettant le développement matériel, relationnel et spirituel de chacun. »
Quant au capitalisme il doit servir l’humanité et non l’asservir.
Moins de biens, plus de liens.
La justice internationale devrait idéalement partager les richesses au niveau mondial.
Voir la lutte contre l’exclusion comme un combat commun en anticipation du royaume.
Comment pratiquer cette abondance frugale :
- ne pas obéir à la pub qui force à la consommation
- adopter le travail à temps choisi (autodéterminer sa durée de travail), le temps libéré permettant le plein épanouissement.
- reconnaître la valeur du bénévolat
- redistribuer le superflu pour que chacun ait l’essentiel.
L’abondance frugale est à rapprocher de la « sobriété heureuse » de Pierre Rabhi
Description du fonctionnement de l’association créée par l’auteur : solidarités nouvelles face au chômage.
Livre très intéressant car il décortique bien la situation et évoque des solutions pour trouver des modes de vie qui aient du sens et qui répondent aux problèmes de la planète.
L’auteur y fait preuve d’un idéal catégorique très haut placé.... A nous de voir ce que nous pouvons en tirer pour notre vie.