S.E.L. ou Système d’échange local
Que veut dire SEL ?
Ce sont les initiales de Système d’Echange Local.
Le SEL est une association (à but non lucratif), locale et privée, de personnes mettant des ressources à disposition les unes des autres en échange de services, produits, savoirs et biens de façon multilatérale.
L’outil de base consiste en l’émission d’une monnaie locale qui peut prendre pour nom : grain de sel, abeille, radis, violette…Chaque membre d’un SEL dispose d’un compte libellé dans l’unité du SEL. En général, 1 unité du SEL = 1 € ou bien 1 unité de temps pour les services.
Pour mieux comprendre comment ça fonctionne, prenons un exemple :
Chaque membre complète un profil et propose un ou plusieurs services qui sont répertoriés dans un catalogue et un bottin des membres.
C’est ainsi que Jacques peut demander à Martine de l’aide pour tapisser une chambre. Il lui donnera un bon d’échange correspondant à la durée du service, par ex. : 5h.
De son côté, Martine a une panne de mobylette. Elle trouve sur le catalogue Christophe qui a des compétences en petite mécanique et effectue la réparation en 2 h….Christophe a donc son compte crédité de 2 unités, Jacques a dépensé 5 unités et Martine en a 3 car elle en a reçu 5 et dépensé 2.
Comme on peut le voir, le SEL n’est pas un système de troc : dans ce cas, il faudrait que les personnes aient 2 à 2 quelque chose à s’échanger. Avec le SEL, c’est à l’intérieur du groupe des membres que ça se passe.
L’ambition affichée du SEL est de replacer l’économie au rang de moyen et non pas de fin en donnant du sens aux échanges, en favorisant le lien social et l’intérêt collectif. Elle permet aussi de valoriser le bénévolat. Même si l’on a peu d’argent, le SEL permet d’accéder à des services. C’est en quelque sorte un échange de bons procédés.
Le SEL est né au Canada mais existe aujourd’hui dans de nombreux pays. En France, on en recense environ 300.
La ville de Toulouse expérimente le SOL (pour Solidaire) VIOLETTE : une 40aine d’acteurs sont engagés dans la démarche dont le Crédit Coopératif ou le Crédit Municipal mais aussi des lieux culturels (Le musée des Abattoirs, le théâtre « Le Bijou », les cinémas Utopia et ABC), des MJC, les transports en commun TISSEO, les vélos Mobilib, la Maison du Vélo, des magasins tels que l’épicerie solidaire, Artisans du Monde, les BIOCOOP, Ethic et Chic), etc, etc…
De vrais billets ont été imprimés, infalsifiables.
A noter – et c’est important – c’est une monnaie de circulation : on ne la thésaurise pas…sinon, elle se déprécie.