Dans cette période qui se situe avant les élections municipales, je voulais vous donner l’exemple d’une grande ville : Perpignan. Courant Janvier 2008, le ministre de l’écologie et du développement durable, Mr Borloo a signé une convention-cadre avec la ville et l’agglomération pour en faire un « exemple mondial » de production d’énergie renouvelable.
Selon cet accord, appelé « convention Grenelle 2015 », il s’agit dans les 7 années à venir d’arriver à produire 100% d’énergies renouvelables pour une population de 200 000 habitants grâce aux énergies éolienne, solaire et à la récupération de chaleur. C’est ce qu’on appelle le bouquet énergétique, aucune source n’étant suffisante en elle-même et l’une complétant l’autre selon l’heure, la saison et les conditions météorologiques.
Ce projet ambitieux comporte :
— 40 éoliennes,
— 3 centrales solaires au sol,
— La récupération de la chaleur de l’incinérateur de Calces,
— Ainsi que la généralisation de toitures solaires sur les bâtiments publics :
70 000 m2 de toitures photovoltaïques sur l’immense marché ST Charles, la plate forme de redistribution européenne des fruits et légumes (il s’agit de la plus grande opération photovoltaïque intégrée au monde)
Perpignan est ainsi la 1re ville d’Europe à se lancer dans un programme énergétique renouvelable de cette ampleur avec l’objectif d’être une ville à énergie positive, produisant autant ou plus que les besoins de sa consommation.
A tout cela s’ajoutent des programmes pour réduire les consommations grâce à la rénovation des bâtiments, des actions éducatives pour que chacun améliore ses comportements quotidiens dans la récupération et le tri sélectif et une volonté de sauvegarder les espaces naturels et coulées vertes.
Enfin, c’est à Perpignan qu’est créée la 1re plateforme logistique multimodale pour acheminer des camions par rail jusqu’au Luxembourg.
Ce que cela m’inspire, c’est que pour faire avancer un projet, il faut d’abord une forte volonté politique. Nos élus ont besoin aussi de sentir quelles sont les préoccupations des citoyens. Alors pourquoi, de préférence à plusieurs, n’irions-nous pas rencontrer les candidats pour leur confier nos préoccupations et même peut-être des propositions à propos du tri des déchets, des gaspillages énergétiques, de l’amélioration des transports en commun, de l’introduction de produits bio dans les cantines, de la limitation ou de la suppression des produits phytosanitaires dans les espaces verts…etc…
C’est sûrement un moyen de faire avancer des sujets au niveau local.
Pour Radio Présence