L’hiver, le temps froid, les longues nuits nous incitent à jouer avec les éclairages dans nos maisons mais aussi dans les magasins et de plus en plus dehors. Il faut dire que l’offre s’est considérablement accrue. Il y a aussi un effet de mode. On trouve des quantités de guirlandes plus jolies les unes que les autres.
Cependant, plusieurs associations lancent une campagne « Illuminations de Noël : le grand gaspillage ! »
Il ne s’agit pas, selon elles, de préconiser l’arrêt des festivités en période de Noël mais de dénoncer cet excès qui revêt un caractère symptomatique d’une société de surabondance et de gaspillage.
En effet, la période de ces illuminations tend à se prolonger de plus en plus, de novembre à fin Janvier, parfois 7 jours sur 7, 24 heures sur 24. D’une manière générale, depuis 10 ans, on a calculé que le nombre de points lumineux par habitant avait augmenté de 30%.
Or, que se passe-t-il ? En période de pointe—et c’est le cas— les fournisseurs ne peuvent répondre à la demande d’énergie qu’en recourant aux vieilles centrales thermiques, pétrole et charbon, les plus polluantes, énergie achetée dans les pays voisins le cas échéant….et comme chacun le sait maintenant, les pollutions ne connaissent pas les frontières.
Le bilan carbone de ces illuminations, qui interviennent en plein hiver, au plus fort de la consommation électrique, avoisine les 600 à 700 grammes de CO2 pour chaque KWH supplémentaire consommé.
Une telle évolution anéantit les économies d’énergie induites par le passage à l’heure d’hiver.
Pour ce qui est des éclairages extérieurs, on parle maintenant aussi de pollution lumineuse. Ils sont nombreux ceux qui pensent que trop de lumières la nuit, ce qui supprime l’alternance lumière/obscurité, pourrait avoir des effets nocifs sur les écosystèmes et la faune sauvage.
Puisque l’on sait aujourd’hui que notre planète ne sera plus vivable si nous continuons à consommer et à produire tant de déchets, à chacun de trouver comment décorer sa maison, sa commune.
Qui peut croire que la réussite d’une fête est proportionnelle au nombre des lampes allumées ? Avec de l’imagination et de la sobriété, le résultat peut être tout à fait réussi…
Après des décennies d’équipement électrique toujours plus gourmand, des collectivités locales décident d’inverser la vapeur : on peut citer des villes telles que Lille, Rouen , Nevers… et puis saluer le programme européen Greenlight dans lequel des organisations publiques ou privées peuvent s’inscrire. Pourquoi ne pas demander à nos élus de s’engager dans cette voie : il y a des économies à la clé !
Pour Radio Présence