Compte-rendu de Janine Prost sur cette rencontre qui a eu lieu dans les locaux de Notre Dame de l’Annonciation à Paris 16e les 11 et 12 janvier 2014.
Public nombreux, mises en commun par petits groupes, des danses, des animations, des vidéos donnant des exemples de ce qu’on peut faire (individuellement ou collectivement)...
et des intervenants renommés :
Benoît FARACO commence par souhaiter que chacun de nous s’investisse dans la préparation de la conférence de décembre 2015 à Paris où 194 pays doivent être réunis.
Donnant beaucoup d’exemples parlants, il précise pourquoi il faut s’inquiéter du changement climatique. Une augmentation de 3° ou 4 ° sur terre peut se comparer à l’augmentation de notre température humaine. Si l’on passe de 37° à 39°, on se sent mal ! Nous vivons des événements extrêmes et le niveau des mers menace les Pays Bas, Londres, le Bangladesh, le Pakistan... Il n’y a jamais eu des écarts aussi importants en si peu de temps.
Les principales causes sont l’utilisation de l’énergie et le méthane produit par les animaux.
Il affirme que les changements climatiques pourraient annuler tous les progrès faits par la médecine. Réalisons-nous que la consommation d’électricité d’un Malien équivaut à ce que consomme un réfrigérateur ? Soyons conscients que les pays les plus évolués sont ceux qui sont les plus polluants.
Abordant ensuite les solutions possibles, j’ai noté les points suivants pour agir autrement : pratiquer une économie circulaire et utiliser les déchets comme matière première. Exemple : en démontant les portables pour réutilisation, on pourrait économiser une tonne de carbone.
Admettre que si la Chine est le premier pays pollueur, il est aussi le plus pollué et a envie d’avancer dans le bon sens.
Le nucléaire provoque des risques lointains dans le temps, mais proches géographiquement pour nous. Alors, le remède : se passer le plus possible de l’énergie.
Gaël GIRAUD sj Les chemins vers une prospérité sans croissance.
Il insiste sur le droit à la propriété qui se décompose en « usus », « fructus » et « abusus » et sur le souhait que chacun pratique le droit à l’usage. C’est une erreur de vouloir que chacun soit propriétaire de sa maison.
Pour une sobriété énergétique, il incite à la rénovation énergétique des bâtiments.
Aux biens privés (la glace qu’on mange) et publics (le lampadaire dans la rue), il oppose les biens communs (destinés à tous)... mais certains peuvent en priver les autres. A nous de gérer cela.
Réflexion sur le cas d’épidémie. Qui devrait-on sanctuariser (parce que le plus utile à tous) ? Rép. : le manutentionnaire des eaux usées !
Gaël Giraud préconise de mesurer la capacité de relation sociale à la place du PIB.
Sr Cécile RENOUARD Aimer le monde qui nous est donné pour qu’il soit notre maison à tous.
Quant à ce que nous pouvons faire :
- faire confiance à la vie
- se souvenir que la sauvegarde de la création fait partie de la pensée sociale de l’Église
- trouver Dieu en toutes choses
- respecter les êtres vivants
- développer les énergies renouvelables
- préserver la biodiversité
- considérer l’environnement comme un bien collectif
- pratiquer la solidarité N-S, la sobriété, vivre l’interdépendance de tous les habitants de la terre.
- pratiquer une prospérité sans croissance en solidarité avec les plus pauvres.
L’être humain a une place spéciale à assumer : il est au service.