Là où nous habitons depuis 13 ans, chaque année, des hirondelles revenaient aux alentours du 20 mars et habitaient au moins 2 nids…Cette année, nous avons guetté leur arrivée mais nous ne les avons pas vues et les nids sont restés vides.
Aujourd’hui, c’est de la biodiversité que je voulais vous parler. Visible ou invisible, celle-ci va de la bactérie à la baleine, de la pâquerette au baobab, du désert à la forêt tropicale.
De la biodiversité, on dit qu’elle est vitale et que c’est notre assurance-vie.
Elle est vitale pour notre alimentation- c’est évident- avec l’agriculture et la pêche.
Mais aussi, grâce à elle, nous nous habillons (en coton, en soie, en lin)
Nous nous soignons (la moitié des médicaments en sont issus)
Nous nous chauffons, nous bâtissons…
Savons nous, par exemple, que l’aspirine provient du saule ; que l’if est utilisé pour des traitements anticancéreux ; que le paludisme est combattu avec le quinquina et les leucémies d’enfants avec une pervenche de Madagascar. Et la liste serait longue…
Or, des scientifiques et des observateurs ont dénombré plus de 16 000 espèces animales ou végétales menacées. Les raisons, nous le savons, sont multiples : changement climatique, surexploitation des ressources naturelles, pollution de l’air, de l’eau, des sols, destruction des habitats naturels.
On pourrait comparer la biodiversité à une chaîne : si on enlève un maillon, la chaîne est cassée ! Ou encore à une pile de livres sur une étagère : un livre tombe et fait tomber le suivant et ainsi de suite.
En ne prenant qu’un exemple : ces pucerons qui s’installent sur nos rosiers et qu’on a bien envie de supprimer d’un petit « pschitt »…mais alors, que mangeront les coccinelles ou les hirondelles que nous aimons.
Nous avons peut-être entendu cette sentence attribuée à Einstein : « Si les abeilles disparaissaient, l’espèce humaine n’aurait plus que quelques années à vivre »…quand on sait que nous leur devons d’être responsables de 80% de la pollinisation !
Alors, si précieuse et fragile, comment protéger la biodiversité ?
Comme c’est le cas pour tout ce qui touche au Développement Durable, il faut d’une part faire confiance au bon sens et d’autre part se mettre en marche vers des changements d’habitude.
Protéger la biodiversité, ce n’est pas seulement sauver des petites bêtes (même si c’est aussi cela) mais c’est sauvegarder les systèmes naturels de la terre qui forment le support de notre vie : préserver l’eau, maintenir la fertilité des sols, trier ses déchets, utiliser les transports en commun, économiser l’eau et l’électricité, consommer moins et mieux…
Je terminerai par une phrase de Jean Rostand : « Il faut protéger l’inconnu pour des raisons inconnues »
Pour Radio Espérance