En décembre 2008, la Conférence des évêques de France a rendu publique une étude une étude intitulée « La Création au risque de l’Environnement ». Elle est le fruit d’un long travail de l’antenne de Pax Christi : Environnement et Modes de Vie, présidée par Mgr Stenger qui avait publié en 2005 « Planète Vie, Planète Mort : l’heure des choix ».
Dans un premier point, l’Eglise avalise les rapports scientifiques et n’a pas à les répéter. Il y est question, en particulier, du rapport du GIEC, groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat. C’est ce même groupe de 2500 experts, prix Nobel de la Paix 2007 qui, dans son dernier rapport, annonçait que les changements climatiques, avec une probabilité de plus de 95%, étaient dus à nos activités humaines.
D’ailleurs, la délégation reçue par l’ex-secrétaire d’état à l’écologie Nathalie Kosciusko-Morizet a affirmé : « Nous avons pris acte des réalités en termes d’épuisement des ressources de la planète, de pollution et d’accumulation de déchets, et de dérèglement climatique, qui, tous, appellent à une transformation urgente de nos modes de production et de consommation, de nos modes de vie….. » et de poursuivre : « Mais donner des consignes pratiques n’a pas de sens si on ne dit pas d’abord la finalité. »
De fait, à travers ce document, l’épiscopat n’indique pas de moyens concrets, des « recettes » pour la sauvegarde de l’environnement mais il invite à réfléchir à la finalité de l’aventure humaine… et à en tirer les conséquences. La mission de l’Eglise serait d’inciter à dépasser « une écologie de correction », comme s’il s’agissait de redonner un coup de peinture selon l’expression du P. Turck – pour s’engager vers une « écologie de fondation ».
Le texte des évêques propose de revenir aux fondements de la Création telle que voulue par le Créateur, c’est-à-dire comme une alliance : Dieu est engagé dans ce monde qu’il a créé et qui est en évolution… l’Homme aussi, avec pour mission de garder comme un jardin ce cadre d’existence dans lequel l’humanité évolue depuis l’apparition de la vie.
Nous sommes responsables d’un développement durable. »
Et le P. Turck d’ajouter : « Il ne s’agit pas de culpabiliser mais d’aider chacun, à la fois producteur et consommateur, à refuser le non-sens dans lequel il est engagé. »
Pour Radio présence