Qu’est-ce qui est responsable, chaque année, de la mort de 100 000 oiseaux, tortues, baleines, thons... ?
Ce sont nos poches, pochons, sacs de caisse : leur nom variant selon les régions.
Il y a une génération, quand on allait faire ses courses, tout naturellement, on emportait un cabas, un panier.
Et puis sont arrivés les sacs en plastique, apparemment gratuits, distribués sans limite…
C’était un « progrès » terrible !
Il y a 5 ans, on en consommait 30 millions par jour, rien qu’en France.
Tout d’abord, ces sacs sont faits à partir de pétrole et leur incinération génère des rejets de CO2, de dioxyde de soufre et d’oxyde d’azote.
La pollution est aussi visuelle : on a tous vu ces sacs sur les plages, en montagne, accrochés aux arbres et aux grillages.
L’IFREMER, institut de recherche sur la mer, estime à 120 millions le nombre de ceux-ci qui se retrouvent au large ou dans les fonds marins et qui peuvent être avalés par différents animaux, des tortues en particulier, qui les confondent avec des méduses. Les amateurs de plongée sous-marine nous le confirment.
Il faut une seconde pour produire un sac et on estime sa durée d’utilisation à 20 mn.
Par contre, le temps nécessaire à sa décomposition varie, selon les conditions d’humidité et de chaleur, de 1 à 4 siècles.
La manière de résoudre ce problème est finalement assez simple : il suffirait de changer mes habitudes et de prendre un cabas (ou d’en laisser un dans le coffre de ma voiture) de la même manière que je prends mon sac à main ou mon porte-monnaie.
Il faut reconnaître que beaucoup de commerçants essaient de jouer le jeu :
- Les magasins Leclerc les ont supprimés il y a plus de 10 ans.
- Beaucoup proposent un cabas réutilisable qui coûte environ 70 centimes et qui est échangeable lorsqu’il est usé.
- Des villes ( Hong Kong, San Francisco), des pays (Taïwan) les ont interdits.
- La Chine elle-même, dans son développement ultra rapide, a décidé que cette mesure prendrait effet le 1er Juin 2008.
- En France, c’est la Corse qui a donné l’exemple en 2003.
Et cette interdiction interviendra sur tout le territoire en 2010…mais pourquoi attendre cette date ?
Et les sacs biodégradables, en amidon de maïs ou de pomme de terre, alors ! ou les sacs en papier !
C’est mieux, bien entendu, mais il faut quand même de l’eau pour faire pousser, de l’énergie pour produire et transporter. Alors, si nous décidions dès aujourd’hui de les éviter chaque fois que c’est possible ! et de les remettre dans le cabas pour les réutiliser !
Et puis, on redécouvre avec plaisir qu’un cabas solide est plus agréable que la poche en plastique qui s’éventre à cause de l’angle aigu d’un paquet de biscuits !
Pour Radio Présence