Opération bords de champs (N°78)

On a souvent l’impression que « son » petit geste individuel n’a guère d’impact. Et pourtant !!!

J’ai reçu dernièrement un diaporama dans ma boîte mail qui relatait l’Opération « Bords de Champs » menée par les agriculteurs de la coopérative de Boisseau, dans le Loiret.

Avec l’appui des mairies, des écoles, des associations locales, ils ont entrepris de ramasser tout ce qu’ils trouveraient le long de leurs champs bordant les 100 kms de routes communales et départementales.
Munis de bottes, de sacs en plastique et de pinces, ils ont ramassé, pesé, trié 1 tonne de détritus les plus divers. L’inventaire est impressionnant :
Vêtements, CD, emballages, chaussures…mais aussi :

 ? Un sac de médicaments,

 ? 4 téléviseurs,

 ? 6 pneus,

 ? 7 bidons d’huile,

 ? 18 enjoliveurs de voiture,

 ? 400 bouteilles en verre,

 ? plus de 1000 canettes,

 ? plus de 1000 bouteilles en plastique,

 ? plus de 1000 paquets de cigarette…

Au total : 1 tonne c’est-à-dire plus de 10 kg au kilomètre !

Plusieurs conclusions peuvent être tirées de cette anecdote.

1/ Tout d’abord, BRAVO aux agriculteurs qui ramassent régulièrement nos déchets laissés après un pique nique ou jetés par la fenêtre de la voiture. Outre la pollution visuelle, certains déchets présentent des dangers pour la faune et la flore, pour le bétail aussi et pour la terre dans laquelle pousse le blé qui fera le pain que nous mangeons.

2/ On peut être surpris de la durée de vie de nos déchets :
-Une boîte de conserve va mettre entre 10 et 100 ans à se dégrader, selon les conditions atmosphériques,

-une poche en plastique : 450 ans,

-une bouteille en verre : 4 000 ans,

-une canette en aluminium : 200 à 500 ans…

Alors qu’avec du verre, on refait de nouvelles bouteilles,

Avec des canettes en aluminium, on fait des cadres de vélos ou d’autres objets en métal,

Avec des cartons ménagers ou du papier, on fait du papier cadeau ou autre papier recyclé,

Avec des bouteilles en plastique, on fait des polaires, des pulls et des peluches.

3/ Ma 3e conclusion est qu’il est bon d’encourager de telles opérations « Nettoyons la Nature », dans les bois, le long des rivières ou en bord de mer. Des communes ou des associations le font parfois et même, chaque année, en septembre, les magasins LECLERC. C’est une belle activité d’intérêt général mais c’est aussi le moyen de voir de ses propres yeux les dégâts qu’on peut causer avec nos petites négligences quotidiennes et ainsi devenir plus respectueux de notre bien commun : la Terre.

Pour Radio Présence