Au moment de l’achat, le consommateur responsable s’interroge : est-il préférable d’acheter un sapin naturel ou artificiel ? Acheter un arbre, n’est-ce pas participer à la déforestation ?
Non, répondent en chœur les associations et les professionnels.
En effet, les sapins vendus en décembre sont issus d’une production agricole et non coupés en forêt.
Mieux, 80% d’entre eux sont produits en France, dans le Morvan, ce qui limite les transports et donc la pollution.
Cultivé en pleine terre pendant au moins 10 ans, le sapin a, pendant toute sa croissance absorbé du gaz carbonique et produit de l’oxygène, ce qui est important dans la lutte contre le changement climatique.
Son rival, le sapin artificiel est fait à partir de pétrole. Il est souvent en PVC, plastique peu recommandable et sa fabrication nécessite de l’énergie. Il n’est pas recyclable et sa durée moyenne de vie serait de 3 ans. De plus, il a souvent parcouru des milliers de kms pour parvenir jusqu’à nous…on ne sait pas dans quelles conditions il a été fabriqué. Son élimination sera accompagnée de rejets gazeux néfastes.
Ellipsos, une firme d’experts en développement durable québécoise a fait une analyse du cycle de vie, encadrée par les normes ISO 14040 et 14044. Cette approche tient compte des impacts environnementaux des arbres, de l’extraction des matières premières jusqu’à leur fin de vie. Le bilan est nettement en faveur de l’arbre naturel…à moins que l’on ne garde le sapin artificiel plus de 20 ans.
Si l’on veut aller un peu plus loin, on peut acheter un sapin issu d’une plantation gérée durablement et muni de la certification FSC ou PEFC. Mais il faut reconnaître que c’est encore rare pour nos arbres de Noël.
Quand on a bien choisi son arbre, continuons à raisonner pour que l’impact soit le plus faible possible, c’est-à-dire en choisissant bien les éclairages et les décorations, en privilégiant les matériaux naturels et réutilisables.
Enfin, lorsque la fête est passée…le sapin avec racines peut être replanté tandis que l’arbre coupé sera ou bien laissé au fond du jardin pour qu’il se décompose ou bien laissé à la déchetterie qui en fera du compost. Evitons bien sûr de le brûler car ce serait remettre le carbone dans l’atmosphère.
Pour Radio Présence