L’auteur, franciscain lui même, cherche et réussit ici à transmettre le message de François d’Assise : message de vie d’un homme qui a vu au delà de son temps.
D’une vie de toute puissance (militaire, financière, sociale...) François est passé à une vie d’amour, de paix, de compassion dans un vaste mouvement de fraternité qui s’étend jusqu’à l’Islam.
L’homme, créature parmi les créatures, doit se réconcilier avec elle dans une fraternité cosmique, passage obligé vers une fraternité humaine. Autrement dit : la relation de l’homme à l’homme passe par la relation de l’homme à la nature.
Revenant au mot « dominer » dans la Genèse, l’auteur note que Dieu, maître de douceur, a créé par une parole qui sépare, mais pour mettre chaque chose à sa place. « Heureux les doux car ils posséderont la terre ».
La nature attend de nous que nous soyons sa voix, son chant.
A nous d’être respectueux de la vie sous toutes ses formes et d’accueillir tous les hommes sans exclusion. Nous devons nous ouvrir à la fois à la beauté du monde et à la détresse des humiliés.
J’ai découvert aussi dans ce livre l’autre sens du mot « simple » : tant que nous nous obstinons à vouloir conduire notre vie par nous même nous ne sommes pas simples, mais doubles : Dieu et nous. L’homme ne devient vraiment simple que quand il s’en remet à Dieu totalement.
Dieu seul est Dieu et tout ce qui existe est son oeuvre.
La création se construit tout au long de l’histoire des hommes.
J’ajouterai volontiers : « A nous de la construire ! »