Dans le Pays de St Brieuc, le Syndicat Mixte Intercommunal de Collecte et de Traitement des Ordures Ménagères, le SMICTOM s’est engagé depuis des années dans la prévention de la production de déchets.
Cette année, à l’occasion de la semaine du Développement Durable, début Avril, une campagne a été lancée sur le thème : NON au développement jetable ! campagne soutenue et financée par l’ADEME et le Conseil Général
Il s’agissait de responsabiliser le consommateur, de l’interpeller et de le guider éventuellement dans ses achats. Et le Président du SMICTOM, Mr Blanchard, d’ajouter que « cette campagne avait vocation à casser des réflexes qui sont destructeurs et à opposer la puissance industrielle à la conscience des gens ».
Le visuel se compose de 7 affiches différentes. Sur chacune apparaît une balance à plateaux : D’un côté, le produit jetable ; de l’autre, celui qui va générer moins de déchets.
Ainsi, les rasoirs jetables ou durables ;
les piles jetables ou les accus ;
l’eau en bouteilles ou l’eau du robinet ;
le café en dosettes alu ou plastique et le paquet de café ;
les produits d’entretien divers ou le vinaigre blanc ;
les fruits en barquettes sous film plastique ou les fruits en vrac…
tous ces exemples montrant des sources de déchets facilement évitables. Des slogans accompagnent les photos tels que : « Il vaudrait mieux passer l’éponge » ou bien « les objets jetables, c’est rasoir » ou encore « En panne, rechargez vos accus ! »
Et bien, imaginez-vous d’où sont venus les obstacles : du BVP, c’est-à-dire du Bureau de Vérification de la Publicité qui s’est exprimé de la façon suivante : « On ne peut montrer de façon excessive, au risque de porter atteinte à une marque ou à un secteur… » et encore « cette campagne paraît de nature à porter gravement préjudice à des secteurs économiques »
Que pouvons-nous en conclure ?
1/ que le bureau de vérification de la publicité est incapable de répondre de façon indépendante aux enjeux de l’environnement et de la consommation.
2/ que cet organisme qui permet des campagnes pour des polluants, refuse celle pour la prévention.
3/ qu’il y a nécessité d’avoir une instance de contrôle de la publicité indépendante des pouvoirs économiques.
Et je terminerai par cette conviction de Mr Blanchard, le président du SMICTOM :
« On a engagé depuis plusieurs années des démarches pour réduire les volumes à traiter. Il faut maintenant s’attaquer au mal : les modes de consommation. Trop d’emballages, trop de cartonnages. On entre dans le problème du Grenelle de l’environnement et du pouvoir d’achat. On a tout à y gagner et pourtant on a à faire face à des avis rétrogrades. »
Pour Radio Espérance