La France a fait, pour une très grande part, le choix de l’incinération pour le traitement de ses déchets ménagers. On nous rassure en parlant de valorisation énergétique, de mise aux normes, de contrôle des rejets… jusqu’à présenter l’incinération comme une énergie renouvelable !
Est-ce si sûr ?
Tout d’abord, l’incinération entretient l’illusion que notre façon de vivre, de produire et de consommer, peut se poursuivre indéfiniment. Il suffit d’écouter le discours ambiant qui affirme et répète avec insistance que notre croissance économique repose sur le « consommer plus ». Et pourtant, quel gaspillage !
Quand on regarde le contenu de nos poubelles, qu’y trouve-t-on ?
? du métal (barquettes en alu, boites de conserves, canettes)
? des dérivés du pétrole : plastiques en tous genres, barquettes de présentation des fromages, viandes, charcuteries et autres patisseries en libre service, pots de yaourt…
? du papier, du carton qui servent à emballer et suremballer
? Et des matières organiques, riches en eau
Parlons justement de ces matières organiques : beaucoup d’entre nous ont oublié que chez nos anciens et à la campagne les épluchures de fruits, de légumes, le marc de café… pouvaient, en se dégradant faire un excellent compost et éviter ainsi l’utilisation d’engrais chimiques potentiellement toxiques. De plus, à cause de l’humidité, leur combustion nécessite plus d’énergie qu’elle n’en produit. Alors, pour ceux qui en ont la possibilité, pourquoi ne pas faire son compost dans un coin de jardin ?
Une autre raison de s’inquiéter de l’incinération des ordures ménagères est l’impact sur la santé et la contamination possible de l’air et des terres… avec des effets sur toute la chaîne alimentaire jusqu’à l’homme. Des chimistes ont mis en évidence de très nombreux nouveaux composants, inexistants dans les déchets d’origine mais qui sont le résultat de combinaisons au moment de la combustion. Pour beaucoup d’entre eux, on n’est pas encore en mesure de les contrôler.
En limitant chaque fois que c’est possible l’utilisation des emballages, on contribue à réduire la pollution produite par l’incinération.
Pour Radio Présence