Une amie de 82 ans m’écrivait dernièrement que jusqu’à présent : « elle considérait cette démarche un peu snob car elle permettait aux plus fortunés de se procurer les denrées les meilleures pour leur propre santé ». Elle ajoutait : « J’avais l’impression de ne pas mériter un tel luxe pour ma petite personne qui se porte bien sans cela. Mais un ami m’a fait réfléchir en me disant que je ne devais pas me plaindre de la disparition d’oiseaux ou d’insectes car les produits que j’achetais étaient traités aux herbicides et insecticides, nocifs au-delà de la plante ou de l’insecte qu’ils sont censés détruire. »
Qu’est-ce que manger bio ?
Il s’agit d’aliments sains, produits le plus naturellement possible, sans produits chimiques, sans manipulations génétiques ni techniques telles que l’ionisation qui consiste à exposer des aliments (ail, épices) au cobalt 60 pour détruire les microbes et prévenir la pourriture.
Les animaux sont nourris sans OGM, ne sont pas traités préventivement aux antibiotiques, ne vivent pas dans des espaces confinés. Et puis, comme êtres vivants, une attention est donnée à leur bien-être.
Pour les plantes, ce type d’agriculture respecte les équilibres naturels et ne cherche pas à les doper pour produire plus et plus vite. On favorise donc les cycles naturels, on tient compte des rythmes lunaires, on laisse opérer les processus biologiques naturels avec bactéries, insectes, champignons… on utilise les engrais naturels de type compost ; les insecticides ou fongicides sont des purins de plantes…
Pourquoi manger bio ?
La 1re raison est que, sachant tout cela, on se dit que çà doit être meilleur pour la santé : des produits naturels, souvent plus goûteux, qui n’ont pas été traités.
La 2e raison est la volonté de transmettre à nos enfants une Terre où ils pourront vivre car nous aurons corrigé nos erreurs avant qu’il ne soit trop tard, en choisissant des techniques et des comportements qui respectent l’eau, les sols et l’air.
Quelques remarques, cohérentes avec l’alimentation bio :
1/ Essayer de privilégier les produits locaux : ils sont cueillis à maturité et sont donc meilleurs. Ils ne génèrent pas de gaz à effet de serre avec des transports longs. On peut aussi connaître le producteur.
2/ Privilégier les fruits et légumes de saison qui n’ont pas nécessité le chauffage de serres ni des Kms en avion ou en camion.
3/ Réduire sa consommation de viande. En France, plus de la moitié des terres sert à l’alimentation du bétail, en Argentine : 80%. De plus, les ruminants génèrent de très grandes quantités de gaz à effet de serre.
4/ enfin, un petit « truc » à savoir : grâce à la législation européenne, les oeufs sont maintenant obligatoirement étiquetés. Le 1er chiffre imprimé (avant le code du pays) indique de quel type d’élevage il s’agit : 0= poules élevées selon les règles de l’agriculture biologique.
1= poules élevées en plein air
2=élevage intensif de poules sous hangar
3=poules élevées en cage (18 poules au m2) Qu’on se le dise !!!
Pour Radio Espérance