Le jardinage fait partie des passe-temps favoris des Français. Qui n’a pas rêvé en effet d’avoir son coin de jardin à cultiver pour s’évader après une semaine de labeur ? Pourtant, alors que les consommateurs sont de plus en plus exigeants quant à la sécurité des produits qu’ils achètent (91% des consommateurs bio le font pour préserver leur santé, selon le Baromètre 2010 de l’Agence Bio), ils sont bien moins regardants en ce qui concerne leur jardin et leur façon de le cultiver.
Chaque année, un peu moins de 5 000 tonnes de pesticides sont en effet répandus par les seuls 17 millions de jardiniers amateurs dans leur jardin ou leur potager. Et selon un sondage mené par le Ministère de l’Environnement, 32% seulement estiment que ces produits sont dangereux… tandis que 20% considèrent que ces produits sont sans danger. Le Ministère de l’Environnement, en partenariat avec le Ministère de l’Agriculture et seize partenaires – dont l’enseigne pionnière du jardinage bio Botanic, relance donc pour la deuxième année la campagne « Les pesticides, apprenons à nous en passer ! » pour sensibiliser les jardiniers amateurs aux risques liés à l’usage des pesticides sur la santé et l’environnement.
Cette campagne s’inscrit dans le cadre du plan Ecophyto 2018 qui vise, conformément à l’engagement du Grenelle de l’Environnement, à réduire progressivement l’usage des pesticides de 50% d’ici 2018.
Halte au Roundup (et à toutes les molécules de glyphosate) dont la toxicité n’est plus à démontrer contrairement à ce qu’a pu affirmer son fabricant.
Savez-vous que le Danemark a réduit de 47% l’usage de ses pesticides entre 1987 et 1997 ? Depuis 2004, les pesticides y sont interdits dans les jardins.
Dans le journal LA CROIX du 18 Mars dernier, on nous raconte que des agriculteurs malades suite à l’utilisation de produits que l’on a appelé « phytosanitaires » pour éviter les noms d’herbicides, de pesticides ou de fongicides, ont lancé une association PHYTOVICTIMES pour soutenir, partout en France, les exploitants et salariés agricoles victimes de pesticides, notamment en les conseillant dans leurs démarches pour faire reconnaître leur pathologie (cancers, maladie de Parkinson) comme maladies professionnelles et pour que soit établie la responsabilité des fabricants.
Un viticulteur raconte : « Ces produits stoppaient net le mildiou. On trouvait ça fantastique, on ne cherchait pas à en savoir plus. D’ailleurs, les coopératives nous disaient : « si c’est en vente, c’est qu’il n’y a pas de nocivité ».
Ces produits ont touché de nombreux agriculteurs, ont pollué les sols…on ne savait pas !
Maintenant nous savons beaucoup de choses …Changeons !
Pour Radio Présence