Les deux histoires que je vais vous raconter ce matin peuvent nous interroger sur nos comportements irresponsables ou citoyens.
Dernièrement, je parlais avec le responsable des Espaces Verts d’une commune de notre région. Je lui racontais mon inquiétude en voyant des employés des services municipaux parcourant les trottoirs, les plate-bande et autres espaces publics équipés d’un desherbeur chimique pour traquer les herbes indésirables. Mon inquiétude est que ces produits dangereux vont se retrouver inévitablement dans les nappes phréatiques et dans les cours d’eau. N’avons-nous pas entendu parler dernièrement de pollutions graves dans une grande partie de nos rivières en France ?
Mon interlocuteur me confia alors que ses services étaient souvent appelés par des particuliers pour désherber devant chez eux : « on a bien le droit puisque l’on paie des impôts »
Quand on a pris connaissance de telles conséquences néfastes, chacun peut avoir à cœur d’enlever à la main les quelques pissenlits ou chardons qui sont devant sa porte, si possible avant que ceux-ci ne montent en graines.
La deuxième histoire est celle de Pierre-Jean et de Mireille, étudiants en environnement à La Rochelle. Un jour de l’été 2003, ils arrivent sur le plateau du Larzac 8 jours avant que ne commence un grand rassemblement de 250 000 personnes. Ils constatent alors que rien n’a été prévu pour gérer et trier les déchets. Ils persuadent les organisateurs de se lancer dans une démarche citoyenne et écologique.
Ils recrutent 2000 volontaires qui se munissent de sacs-poubelles pour recueillir canettes et déchets en tous genres, assistés par la diffusion de messages explicatifs.
Ca marche ! 160 tonnes de détritus récoltés et des lieux propres !
De retour dans leur Charente Maritime natale, on fait appel à eux lors de festivals où ils distribuent poubelles et cendriers de poche.
Ils décident alors de créer une association qu’ils baptisent « TRIMARRANT- pas triste, le tri » qui a d’ailleurs reçu un Prix de la Caisse d’Epargne.
Cette fonction d’éboueur les amène vers d’autres constats : le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas !!!
Cette jeune association, forte de ses expériences, développe maintenant le concept en formant des volontaires et en sensibilisant les différents publics des grands rassemblements. Ainsi, chaque fois que c’est possible, elle préconise de la vaisselle durable. Sinon, elle propose de la vaisselle en matériaux compostables non-polluants tel que de l’amidon de maïs ou encore des gobelets lavables consignés.
Beaucoup d’entre nous participons à des journées paroissiales, des rassemblements d’équipes, des fêtes d’école ou de famille.
Si nous le décidons avant et l’organisons un peu en prévenant lorsque les invitations sont lancées, on peut aller vers des conduites plus responsables.
Pour Radio Présence