On ne négocie pas avec le climat, on agit !
Du 7 au 18 décembre, le Danemark va accueillir le prochain sommet international des Nations Unies sur le climat. La communauté internationale doit y élaborer un accord global qui prendra la suite du protocole de Kyoto.
Onze ONG (dont le Secours Catholique) composant l’Ultimatum Climatique, ont lancé un appel au président de la République Française.
En moins de 2 mois, l’appel a été signé par plus de 100 000 personnes. C’est d’ores et déjà un succès ! Mais la pression ne va cesser de monter d’ici la cruciale Conférence de Copenhague de décembre prochain.
* les signataires :
Serge Orru, WWF-France
Pascal Husting, Greenpeace FranceFrançois Danel, Action contre la FaimOlivier Braunsteffer, Care France
Souhayr Belhassen, FIDHNicolas Hulot, Fondation Nicolas Hulot
Anne Bringault, Les amis de la terre
Michel Bruguière, Médecins du Monde
Luc Lamprière, Oxfam France Agir Ici
Sandrine Mathy, Reseau Action Climat
Michel Roy, Secours Catholique
Cet appel est également soutenu par le CCFD.
Il reste encore du chemin à parcourir pour atteindre le million de signatures et porter fortement la demande d’un accord historique pour stopper les changements climatiques. Mobilisez-vous et faites circuler l’appel !
Explications...
La France et le sommet de Copenhague
La France ne s’exprimera pas en son nom propre au sommet de Copenhague mais au sein de l’Union Européenne. Parmi les pays industrialisés, responsables historiques du changement climatique, l’Union Européenne est l’un des acteurs clés pour aboutir à un accord suffisamment ambitieux et éviter le chaos climatique. Et la France doit peser de tout son poids au sein de l’UE pour que celle-ci tire le futur accord climatique vers le haut.
Pour quoi faire ?
L’accord de Copenhague ne sera un succès que s’il donne au monde les moyens de contenir l’augmentation moyenne des températures sous la barre de 2°C. Au-delà, le dérèglement du climat aura des conséquences catastrophiques et irrémédiables…
Un tel scénario ne sera possible que si, à Copenhague, les gouvernements concluent un accord fondé sur trois engagements majeurs :
1/ Les pays industrialisés adoptent des objectifs contraignants de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2020 (par rapport aux niveaux de 1990). Ces objectifs devront être réalisés en grande partie sur leurs territoires nationaux.
2/ Les pays industrialisés débloquent 100 milliards d’euros par an d’ici à 2020 pour aider les pays en développement à
- construire un modèle énergétique durable et sobre en carbone
- s’adapter aux impacts des changements climatiques, mieux gérer les risques liés aux catastrophes naturelles, répondre aux crises humanitaires qui seront de plus en plus récurrentes, etc.
- lutter contre la déforestation et la dégradation des forêts, responsables de 20 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
3/ Les pays en développement s’engagent à leur tour à limiter la croissance de leurs propres émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2020.
Le résultat de cette conférence dessinera l’avenir climatique de l’humanité. Or comme le rappelait il y a un an le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon, « nous sommes au bord d’une catastrophe si nous n’agissons pas ».
Quels objectifs mondiaux faut-il atteindre pour limiter la hausse de la température moyenne à 2 degrés ?
Pour éviter d’atteindre le seuil de 2 degrés de réchauffement climatique par rapport à l’ère préindustrielle, on estime généralement qu’il faut avoir réduit les émissions mondiales de gaz à effet de serre d’au moins 80% par rapport au niveau de 1990 d’ici à 2050. Cela signifie que le pic mondial des émissions doit être atteint bien avant 2020. Kyoto a été une première étape historique mais reste largement insuffisant. L’accord de Copenhague doit être le plus ambitieux possible. Il doit conduire à la stabilisation puis au déclin des émissions mondiales bien avant 2020.