Histoire de biodiversité (n°134)

Le 5 Juin 2010, à la Maison de la Conférence des Evêques de France, à Paris : une centaine de Chrétiens sont rassemblés autour du thème : « Biodiversité et foi chrétienne ».

Pendant cette journée : des temps de partage, des exercices pratiques (observation dans les jardins) et bien entendu, des apports sous forme de conférences.

Le biologiste Jacques Blondel a rappelé que ce qui est le plus précieux dans la diversité des formes de vie, c’est l’association de leur complémentarité. Le développement de la vie se fait grâce aux interrelations entre les êtres vivants.

Peut-être connaissez-vous cette histoire humoristique racontée par Darwin et citée dans le dernier livre de Jean Marie Pelt : « Quelle écologie pour demain ? »

 ? Le trèfle ne peut être fécondé que par des bourdons parce que ses fleurs sont fermées et qu’il faut la force du bourdon pour les ouvrir et y prélever ou y apporter du pollen.
Il n’y aurait donc plus de trèfle s’il n’y avait plus de bourdons.
A l’inverse, plus il y a de bourdons, plus le trèfle est fécondé et plus la récolte sera favorable.

Mais les mulots mangent les nids de bourdons. De sorte que lorsqu’il y a beaucoup de mulots, il y a peu de bourdons, et par conséquent peu de trèfle. Le mulot a donc un effet négatif sur la récolte de trèfle

Les chats, il est vrai, mangent les mulots, de sorte que quand il y a beaucoup de chats, il y a peu de mulots, surtout à proximité des habitations où se trouvent les chats. Dans ce cas, il y aura alors beaucoup de bourdons et beaucoup de trèfle.
Donc, plus il y a de chats, plus il y a de trèfle.

Les vieilles dames seules raffolent de leurs chats, et par conséquent le nombre de vieilles dames en Angleterre a une incidence indirecte sur la récolte de trèfle, car les chats des dames âgées mangent les mulots ; les mulots ne mangeront donc pas les bourdons qui pourront alors féconder le trèfle.

Mais le trèfle va être brouté par les vaches. Et le nombre de vieilles dames anglaises va donc influer par voie de conséquence sur la richesse de la récolte de trèfle et donc la qualité de l’élevage britannique.

La conclusion de ce conte est que : plus il y a de vieilles dames seules, plus la marine anglaise est prospère (puisque nourrie de corned-beef !) et que les marins étant loin, ils laissent beaucoup de dames seules, à la maison, avec les chats.

Mais la vraie conclusion, c’est que nous devons prendre conscience des interrelations extrêmement subtiles qui existent entre tous les maillons de la chaîne écologique.

Pour Radio Présence