Prière guidée, à la manière d’Ignace de Loyola
Animée par la Communauté Vie Chrétienne " CVX "
Se préparer à la prière
Préparer la prière : Une rencontre ça se prépare, prier c’est aller explicitement à une rencontre, où deux sont concernés : le Seigneur et moi ; et par ricochet, tous les autres.
Si la prière est l’œuvre de l’Esprit en nous, celle-ci ne se fait pas sans nous. Il nous revient de nous rendre disponible. Prévoir un moment et un lieu favorisant la disponibilité intérieure.
Prévoir le support de la prière : Choisir à l’avance sur quoi prier, habituellement un texte de la Parole de Dieu ou un autre texte. Prendre un support pour prier c’est me reconnaître simplement humain, croire que Dieu se dit par des médiations.
Lire à l’avance le texte, par exemple la veille ; préparer les points sur lesquels il semblerait bon de s’arrêter, et la grâce que je demanderai.
Se préparer à la rencontre : Il s’agit d’une rencontre vivante, je prends le temps de m’ouvrir à la conscience de la grandeur de celui que je viens prier. C’est tout mon être que je rassemble et que je recentre sur Dieu.
Choisir l’attitude la mieux adaptée d’une part au respect que je veux manifester durant la prière, et d’autre part à mon état physique. Il s’agit tout simplement de prier aussi avec son corps, dans ou par son corps.
Se rendre présent à Dieu : Dans un silence de rencontre, de respect, celui qui s’instaure quand, pour de vrai, je suis là en présence de quelqu’un, avec tout ce que je suis, disponible.
M’apaiser, faire silence et, dans la foi, reprendre conscience de celui que je viens rencontrer, se rendre présent, afin d’enter dans une relation personnelle avec Dieu.
La prière préparatoire
Ignace propose de commencer la prière en demandant à Dieu sa grâce, par exemple : « Seigneur que je sois là pour toi et non pour moi. Que je sois là pour te connaître, gratuitement, afin de recevoir de Toi, cette capacité à te rejoindre, par ce mouvement de l’Esprit qui, de l’intérieur, me tourne vers le Père. »
Demander la grâce à Dieu, c’est la reconnaître comme telle.
Contexte
Ce passage du livre de la Genèse, nous met face à un peuple qui dit comment Dieu le constitue : C’est dans la relation que Dieu entretien avec son peuple et, à travers lui, avec l’humanité toute entière que se trouve le sens de ce récit. Car Dieu se manifeste tout d’abord comme un Dieu qui vit avec l’homme et qui continue à agir en sa faveur, alors même qu’il n’est pas obéi.
Dans ce passage sur le déluge, nous sommes à la sortie de cette épreuve majeure qui a été déclenchée en Gn 6, 5 : « Le Seigneur vit que la méchanceté de l’homme se multipliait sur la terre … Le Seigneur se repentit d’avoir fait l’homme sur la terre. Il est décidé à effacer de la surface du sol l’homme qu’il a crée. Mais Noé trouve grâce à ses yeux ! » Il est le Dieu qui fait grâce à Noé.
Il est le Dieu de l’Alliance.
La demande de grâce
Nous pourrions rendre grâce au Seigneur pour sa fidélité. Et lui demander de nous rendre fidèle à son alliance, afin de trouver grâce auprès de lui, comme ce fut pour Noé.
Méditation du texte
1 - V 8 à 11 : Voir l’immense bonté de Dieu, qui établit son alliance avec Noé, et avec lui toute l’humanité, tous les êtres vivants et toute la terre, tout le cosmos et pour toujours, à perpétuité !
Voici ce que nous dit le livre de Siracide au sujet de Noé : 44,17-18 « Noé fut trouvé parfait et juste ; au temps de la colère il assura la relève. A cause de lui il y eut un reste sur la terre quand arriva le déluge. Des alliances éternelles furent établies avec Lui pour que tout être de chair ne fût plus détruit par un déluge.
Cette alliance nous est encore offerte aujourd’hui, en sommes-nous conscients et heureux ?
Qu’en faisons-nous personnellement ? collectivement ? Comment en vivons-nous aujourd’hui ? Quelles en sont les conditions ?
2 – V 12 à 15 : Dieu dit : voici le signe de l’Alliance que je mets entre moi et vous et tout être vivant avec vous, pour toutes les générations futures. J’ai mis un arc dans la nuée pour qu’il devienne un signe de l’alliance entre moi et la terre….
Savons-nous reconnaître les signes de son alliance dans notre vie ? Prenons-nous le temps de les voir et d’en rendre grâce ?. Que ce soit pour nous même ou pour ceux qui nous entourent.
Je me souviendrai de mon alliance entre moi et vous et tout être vivant quel qu’il soit… Comment en renouveler notre souvenir, pour en prendre soin, et quelle devienne de plus en plus un signe pour le monde et pour toute l’humanité ?
3 – 16-17 : Une alliance perpétuelle… Il n’y aura plus de déluge !
A nous de répondre à la confiance qui nous est faite, la création est remise entre nos mains qu’en faisons-nous ? . Comment mon histoire de femme ou d’homme est-elle concernée par cette réalité ?
Est-ce que je m’informe dans ce domaine afin de mieux comprendre les enjeux de telle ou telle action ? Est-ce que j’ose dire ce que je pense à ce sujet, même si cela ne plait pas à tout le monde.
Quels sont les gestes que je pose dans le sens de la protection de l’environnement, ou quelles sont les actions qui résistent ?
Prendre le temps de goûter intérieurement ce qui nous est donné dans la prière, avant de passer d’un point à un autre. Cela peut être un mot de la parole de Dieu, ou une lumière qui m’est donnée, sur Dieu ou sur nous-même.
Colloque : Comme un ami parle à un ami, je rends grâce au Seigneur, pour ce temps de rencontre avec Lui et pour ce tout qui m’a été donné dans la prière.
Terminer par un Notre Père ou une autre prière.