Le Syndrome du Titanic, livre de Nicolas Hulot

L’idée du titre : nous allons à notre perte et nous continuons à vivre comme si de rien n’était.
A Johannesbourg, au Sommet de la Terre en 2002, l’auteur avait jubilé en entendant Chirac (qu’il avait conseillé en matière d’environnement) crier « la maison brûle... il faut faire quelque chose ! »
Hélas rien n’a été fait. D’où sa déception traduite dans ce titre.

Les grandes idées qu’il émet d’abord :
il y aurait besoin d’une organisation mondiale de l’environnement (ou au moins européenne).
l’écologie est enfin sortie de son aura gauchissante qui lui donnait une connotation sulfureuse pour les gens de droite.
nécessité de faire passer le monde d’une croissance quantitative à un développement qualitatif.
le monde pourrait être autre. A vous de le décider... mais faites vite.
nous sommes coupables de non assistance à planète en danger.
Ce siècle sera écologique ... ou nous ne serons plus.
faire mieux avec moins. Non pas produire plus, mais mieux.
« le monde contient bien assez pour les besoins de chacun mais pas assez pour la cupidité de tous » Gandhi
être consomm’acteur
la civilisation a coupé ses racines avec la Terre.
le respect du vivant se nourrit aux mêmes racines que l’amour du prochain.
Théodore Monod : « Il ne faut détruire sans raison aucune de ces herbes, de ces fleurs, de ces animaux qui sont tous, eux aussi des créatures de Dieu ».
nous sommes trop débordés (et nos ministres les premiers) et ne prenons pas le temps de la réflexion.
« Vous les occidentaux vous avez l’heure mais vous n’avez pas le temps ».


Beaucoup d’exemples de ce qui ne va pas
 :
beaucoup de paradis sur terre sont devenus des poubelles.
l’OMS a compté 150.000 morts dus à l’effet de serre en 2000.
le professeur Belpomme dénonce les pollutions cause de cancers dans son livre : « ces maladies créées par l’homme ».
le budget annuel du Ministère de l’Environnement est égal au prix du désamiantage de Jussieu !
en 1800 3% de l’humanité vivait en ville. Maintenant c’est 50%.
les labours fréquents et profonds sont responsables des émissions de CO2 séquestrés dans le sol.
l’irrigation assèche les nappes phréatiques (ex la mer d’Aral).
une salade produite en serre produit une calorie de nourriture, alors qu’elle a coûté 500 calories en fuel. Le paysan primitif, lui, avec une calorie investie (son énergie musculaire), obtient de 5 à 50 calories alimentaires.
la mécanisation a rendu l’agriculture la plus grande consommatrice d’énergie fossile.
la France est le 3e utilisateur mondial de pesticides.
le bouquetin des Pyrénées a été rayé des vivants en 2000.
le changement climatique qui fait fondre la banquise au Groënland va provoquer la disparition des ours qui ne vont plus trouver leur nourriture ,et que deviendront les Inuits qui ne pourront plus chasser sur la glace ?
chaque année 11 millions d’hectares de forêts sont détruits sur la planète.
le barrage d’Assouan a provoqué une salinisation trop forte de la Méditerranée.
le carburant utilisé pour les avions est le seul à ne pas être taxé. Et les émissions polluantes des avions ne sont pas comptabilisées parce qu’on ne sait pas à qui les affecter (le pays d’origine ? de destination ? celui du propriétaire de la compagnie ?).

Mais aussi des signes positifs :
des hommes aux actions efficaces : Gorbatchev qui a fermé 1.300 usines polluantes, a créé une association de sauvegarde de l’environnement : « la croix verte » et écrit un livre : « mon manifeste pour la Terre ».Pierre Rahbi qui, en Ardèche, applique des techniques d’agiculture ancestrales, fonde une association : « oasis en tous lieux », qui promeut le retour à une terre nourricière et la reconstitution du lien social et écrit un livre :« parole de terre », plein de sagesse.
la partie recyclable d’une auto était nulle il y a 20 ans ; maintenant c’est la presque totalité du véhicule.

Conclusion : il nous faut nous atteler de toutes nos forces à l’insurrection des consciences ; changeons notre regard sur le monde et faisons naître une nouvelle espérance.