Le Dominicain Nigérien GODFREY NZAMUJO raconte dans son livre « SONGHAÏ » (du nom d’un royaume puissant sur la boucle du Niger) son expérience menée à partir de 1985 où il a fondé la première ferme environnementale dans une friche de la banlieue de Porto Novo.
Dans la joie de vivre, la relation à la nature et la force spirituelle il forme des jeunes Africains qui deviennent acteurs de changement et fiers de l’Afrique.Après cette formation les parents jouent un grand rôle pour préparer l’ installation personnelle de ces jeunes.
Persuadé que l’homme doit coopérer pour que le règne de Dieu vienne, il leur apprend à avoir confiance en soi et en l’autre et leur inculque une recherche permanente de dépassement.
Elevant des porcs et des poulets, le lisier et la fiente produisent des larves de mouche et des asticots qui nourrissent les poissons ainsi que les cailles et les dindons. Pratiquant le système intégré, liant énergie-agriculture-élevage, il base ses principes sur les trois piliers : social-économique-spirituel. Le succès de sa démarche est spectaculaire car dès 1986 il peut construire 84 bassins de pisciculture et une porcherie et en 2003 il y a en Afrique de l’Ouest 100 fermes de ce genre.
Pensant que ces réalisations sont peu connues, j’ai apprécié la description de cette expérience qui va à l’encontre de l’aide internationale au développement. Purement africaine, elle mérite d’être appréciée dans tous ses détails avec son éthique qui consiste à se fixer des défis, s’encourager réciproquement, évaluer chaque étape et être des partenaires universels.