Sur le site canadien « Réseau Education-Médias », on peut trouver une activité qui s’adresse à des élèves entre la classe de 5e et la 1re :
« Entre aujourd’hui et notre prochain cours, notez tous les messages qui vous disent d’acheter quelque chose. Notez où vous étiez et le média utilisé (panneau, pub télé, etc.)
Observez votre liste et posez-vous les questions suivantes :
? Y-a-t-il un moment dans la journée où l’on ne me dise pas d’acheter quelque chose ?
? Y-a-t-il un lieu où l’on ne me dise pas d’acheter quelque chose ?
? Y-a-t-il des médias qui ne me disent pas d’acheter quelque chose ?
Suit ensuite un questionnaire écrit avec 2 colonnes :
? Repensez à tous vos achats d’hier, de la semaine dernière, y compris ce que d’autres ont acheté pour vous et notez-les dans la 1re colonne…
? Dans la 2de colonne, notez pourquoi vous l’avez acheté : envie ? besoin ? ou je ne me souviens pas !
? Ensuite, observez votre liste. Combien de choses avez-vous achetées par besoin ? Etait-ce vraiment un besoin ? Combien de choses avez-vous achetées par envie ? L’envie s’est-elle estompée après l’achat ? Si vous ne l’aviez pas achetée, en auriez-vous toujours autant envie ?
Notre société est tellement plongée dans des sollicitations à consommer (pub, rayons des supermarchés débordants) que l’on en perd souvent son jugement : c’est en promo ! Je vais acheter pour essayer ! C’est pas cher !
Voici 2 exemples parmi tant d’autres de pub poussant à la consommation :
Le 1er : au moment du changement d’heure…des messages répétés nous poussaient à changer de montre !
Le 2e : au moment du Salon des Arts Ménagers : un enfant voulait changer de service de table plutôt que de manger dans les assiettes de Mamie !
Aujourd’hui, notre caddie est devenu un véritable totem. Nous avons tendance à lorgner vers le caddie plus rempli que le nôtre ou la voiture plus puissante ou le portable plus récent.
C’est un peu la société du « j’achète donc je suis ». On parle de fièvre acheteuse, d’achats compulsifs…mais qui n’a jamais regretté un achat ?
Pour tous ceux qui en ont assez de la société de surconsommation et de gaspillage, un rendez-vous s’impose qui nous vient du Canada : le dernier samedi de novembre. Le « Buy nothing day » ou « journée sans achats »
Ce jour-là, cette année samedi 27 novembre, on peut choisir de ne pas acheter essence ou gasoil, ni tabac ni alcool ni jeux de hasard. On choisit de ne pas entrer dans les supermarchés.
Une journée pour s’arrêter et réfléchir aux valeurs que l’on souhaite défendre : partage, respect, qualité…réfléchir aussi à l’impact social, économique et écologique de cette surconsommation.
N’oublions pas que 20% de la population mondiale consomment 80% des ressources planétaires. Ce n’est pas durable.
Pour Radio Présence