En 1874/1875, la France, l’Allemagne, le Royaume Uni et les Etats-Unis décident d’installer plusieurs observatoires dans les régions subantarctiques afin d’observer Vénus. Le succès de cette campagne impose l’idée d’une coopération internationale pour coordonner les recherches en Arctique et en Antarctique.
En 1882/83, pour la 1re année polaire internationale, 12 pays organisent 15 expéditions dont le but essentiel est de mieux comprendre le climat et le champ magnétique terrestre.
Le succès est tel qu’il est décidé que cela aura lieu tous les 50 ans.
La 2e année polaire internationale a donc lieu en 1932/33. 40 nations s’impliquent.
Des avancées significatives ont lieu dans les registres de la météo, du magnétisme terrestre et de divers phénomènes.
Après la seconde guerre mondiale, les scientifiques sont pressés d’appliquer les avancées technologiques -telles que fusées ou radars- aux recherches en haute atmosphère. C’est donc avec 25 ans d’avance qu’a lieu la 3e année polaire internationale avec la participation de 61 nations. L’antarctique y a une grande place. Parmi les fruits, on peut citer :
? La confirmation de la dérive des continents,
? Le début des mesures de CO2,
? Une 1re estimation de l’épaisseur de la calotte glaciaire
? Des découvertes en glaciologie, en climatologie, en biologie…
Cela aboutira aussi au Traité de l’Antarctique pour la protection de cet environnement exceptionnel.
Parmi les autres découvertes :
- des forages profonds dans les glaces montrent une corrélation étroite entre changement climatique et gaz à effet de serre ;
- la découverte du trou dans la couche d’ozone en 1985 ;
- la découverte de l’immense lac sous-glaciaire de Vostok ;
- la diminution de la banquise arctique de15% en superficie et 40% en épaisseur depuis 1978 ; etc …
Enfin, la 4e année polaire internationale, 2007/2009, vient de se terminer. Les conclusions ne sont pas encore publiées mais on sait déjà qu’on a constaté :
le réchauffement d’une partie de l’Antarctique,
la fonte dramatique des glaces en Arctique,
la diminution de la masse du Groenland et de l’Antarctique,
la disparition probable de certains manchots et des ours polaires…
mais aussi une biodiversité inconnue dans les fonds marins.
Grâce à cette coopération, les scientifiques de ces nombreux pays tirent la sonnette d’alarme : les pôles ont un rôle majeur pour tous les habitants de la planète.
Pour Radio Présence