Livre. Développement durable et devenir de l’homme

Ce que je retiens du livre de Jean Philippe BARDE, Marie-José DEL REY et Jean-Pierre RIBAUT, responsables du groupe de travail « paix écologie et développement durable » du centre de recherche sur la paix de l’Institut catholique de Paris :

J’ai aimé la vision oecuménique et universelle du Développement Durable qui montre bien que nous, pays
développés, ne sommes pas à la hauteur des populations indigènes. Elles ont en effet su conserver l’approche
spirituelle de la nature et ont une relation de filiation avec elle. Par exemple, les aborigènes d’Australie
affirment : « nous ne possédons pas la terre : c’est elle qui nous posséde ».

J’ignorais par exemple « l’appel de Kligenthal » signé en 1995 par les participants à un colloque organisé par
Pax Christi-France : toutes races et religions confondues luttent contre la dégradation de la terre et se
soucient des générations futures.

Quant à la vision oecuménique, il est fait mention du rassemblement de Bâle en 1989 : « nous appelons toutes
les Eglises et tous les chrétiens européens à faire une réduction draconienne de leur consommation
d’énergie
 ». Repentance et conversion sont alors prônées... Avons-nous entendu cet appel en France ? Et si
oui, qu’en avons-nous fait ?

De même au rassemblement de Graz en 1997 : « la sauvegarde de la création est partie intégrante de la vie ecclésiale ». Chacun de nous a une possibilité d’action.
Ressort aussi l’idée que nous sommes « travailleurs avec Dieu », coresponsables, et aussi acteurs.

Jean Paul II dans son appel du 1-1-90 : « la pollution est un manquement au respect de la vie ».
Dans la déclaration de Venise faite par le Saint Père et le patriarche Bartholomée I en 2002 : « Dieu nous a
placés dans le monde pour réaliser l’objectif divin de la création
 » et les chrétiens doivent y jouer un rôle
spécifique. A nous d’implorer Dieu qu’Il illumine les personnes sur le devoir de respect de la création.

Les auteurs donnent des exemples de ce qui se pratique dans différents pays d’Europe :

 ? en Suisse où dès 1989 ont été organisées des campagnes de Carême sur ces sujets,

 ? en Allemagne où des actions ont été menées dès 1979 et où des subventions diocésaines ont incité aux
économies d’énergie.

 ? en Norvège où en 1993 les évêques ont recommandé la réduction de la consommation, le développement
du recyclage et la prolongation de la vie des biens.

 ? en France c’est seulement en 2000 que les évêques ont rédigé une lettre sur la question.

Pour la mondialisation, il est donné trois critères d’analyse :
1) y a-t-il l’homme et son développement comme sujet premier ?

2) intéresse-t-il tous les hommes ?

3) respecte-t-il leur diversité ?

A la Pentecôte s’est vécue une vraie mondialisation car chaque peuple a pu comprendre les autres.
Pour une soutenabilité forte, il faut que l’utilisation des ressources naturelles n’excède pas leur régénération.
En guise de conclusion de ce que j’ai retenu : Hans Jonas : « agis de façon que les effets de ton action soient
compatibles avec la permanence d’une vie authentiquement humaine sur la terre et de façon que les effets de
ton action ne soient pas destructeurs pour la possibilité future d’une telle vie
 »... Discernons chaque jour ainsi.