C’est un universitaire canadien, le Professeur William REES qui, le premier a inventé un moyen pour mesurer l’impact de l’activité humaine sur l’environnement.
Imaginez que vous êtes Robinson Crusoë sur une île déserte : quelle devrait être la taille de cette île pour vous permettre de vivre en autarcie de façon durable et pour répondre à tous vos besoins : en nourriture, en eau potable, en chauffage ainsi que pour absorber les déchets et même le CO2. Cette surface correspond à l’empreinte écologique.
Si le mode de vie de notre naufragé exerce une pression trop forte, sa survie est compromise.
L’empreinte écologique est donc l’estimation de la superficie nécessaire pour répondre aux besoins en ressources naturelles selon un mode de vie donné.
Chacun peut calculer pour lui-même son empreinte en allant par exemple sur le site internet du WWF ou bien de « agir21 ». Il suffit pour cela de répondre à des questions concernant la nourriture, les modes de déplacement, la consommation d’énergie du logement…On peut ainsi repérer rapidement les différences qui existent entre l’européen qui utilise l’équivalent de 5 ha, l’indien : 0,8 ha et un étatsunien : 9,6ha !
Cela permet aussi de voir quels sont les postes qui ont le plus d’impact sur l’environnement.
Ca peut être aussi un moyen de décider des changements à opérer.
Cette méthode de calcul -qui n’est qu’une estimation- est cependant reconnue comme indicateur des performances environnementales par la Communauté Européenne, la Suisse, le Japon, l’Australie. Elle est aussi un outil de pilotage de la politique environnementale en Allemagne, en Finlande, en Irlande.
C’est à partir de ces calculs que l’on peut dire que si tous les humains vivaient comme un européen, il faudrait plus de 3 planètes, si c’était comme les habitants des USA : il faudrait 5 planètes et si c’était comme un africain, 1 demie planète suffirait !
Pour Radio Présence