Recyclons nos téléphones mobiles (n°63)

Que faire d’un téléphone mobile ancien, en panne ou remplacé par un modèle plus récent ? Le jeter ou le laisser au fond d’un tiroir ? Ni l’un, ni l’autre !
Confrontés au manque d’information des consommateurs, les fabricants de mobiles développent de nouvelles campagnes en faveur du recyclage de leurs vieux modèles.

On estime aujourd’hui à 3 milliards le nombre de propriétaires de téléphones mobiles dans le monde !
En 2008, le géant finlandais NOKIA a diligenté une étude sur 6500 personnes, issues de 13 pays du Nord, du Sud, de l’Est et de l’Ouest. Il en ressort que près de la moitié des personnes le gardent et que la majorité ne pense pas à le recycler ou ne sait pas comment faire.
C’est donc notre éducation qui reste à faire.
Nokia a donc décidé de disposer, dans les points de vente, des boîtes de collecte similaires à celles destinées aux piles usagées. Nokia va même jusqu’à fournir à ses distributeurs des enveloppes T, pré-payées, à remettre aux personnes achetant un nouveau mobile. Nokia a aussi mis en place un partenariat avec WWF : ainsi, pour chaque portable reçu avant fin mars 2009, Nokia France lui versera 5€…correspondant au coût de la préservation de 15m² de forêts alluviales ou de la réhabilitation de 5m² de vases dans l’estuaire de la Loire.

ORANGE et le WWF encore testent l’affichage écologique des téléphones.
(1)Bilan CO2, (2) performance énergétique, (3) substances dangereuses, (4) réduction des déchets et (5) préservation des ressources : ce sont les 5 indicateurs qui sont retenus. Les premiers appareils munis de ces informations apparaissent, le principe devant se généraliser dans le courant de 2009.

Sans doute n’y pensons-nous pas mais il faut savoir que chaque téléphone portable contient, en effet, entre 500 et 1000 composants électroniques qui réclament l’extraction d’or, de cuivre, d’argent et d’autres minéraux plus ou moins toxiques dont le fameux coltan. Sa rareté et sa présence au Kivu sont l’un des motifs du conflit qui sévit en ce moment dans cette région de la République Démocratique du Congo. Il y a aussi du plomb, du PVC, des retardateurs de flammes bromés qui, eux, ne peuvent être recyclés.
Et le responsable de la campagne Toxiques de Greenpeace de conclure : « A cause de toutes ces étapes d’extraction, de transport, de production, d’utilisation et de déchets en fin de vie, la responsabilité environnementale de ces entreprises est considérable. La récupération de ses déchets est devenue le plus gros problème de l’industrie électronique. C’est pourquoi il est nécessaire de les pousser à produire des mobiles « verts », sans composants toxiques, afin de pouvoir totalement recycler ses éléments. »

Pour Radio Présence