Les plantes dépolluantes (n°67)

On se croit peut-être à l’abri de l’air vicié lorsque l’on est dans son foyer. Eh bien non ! Diverses études, dont celles réalisées par l’Observatoire de la Qualité de l’air intérieur, ont mis en évidence que l’air y est aussi pollué si ce n’est plus qu’à l’extérieur.

Les causes en sont multiples : air stagnant, appareils de chauffage défectueux mais aussi mobilier, bois traités, contreplaqués, plastiques, colles, moquettes, tapisseries, solvants, peintures, encres, produits d’entretien et cosmétiques qui dégagent quantité de composés chimiques que nous respirons sans nous en rendre compte. Parmi ces polluants, on retrouve des cocktails de COV : ces fameux composés organiques volatils tels que benzène, toluène, glycols et éthers de glycol…On a détecté plus de 300 composés organiques volatils dans certains bureaux !

La présence de plantes à la maison peut aider à maintenir un air plus pur et plus sain.

C’est d’abord grâce à la photosynthèse. Dans la nature, il s’établit un équilibre permanent entre la respiration des hommes et animaux qui consomment l’oxygène et libèrent le gaz carbonique, et la photosynthèse des végétaux qui puisent le gaz carbonique et libèrent l’oxygène. Ce processus biochimique, en présence de chlorophylle, permet aux plantes de fabriquer leur propre matière organique. Les végétaux renouvellent ainsi l’air ambiant.

Les plantes purifient l’air également grâce aux échanges gazeux intenses qu’elles effectuent par le biais de petits pores : les stomates : les molécules toxiques sont absorbées et parviennent aux racines par le biais des vaisseaux. Elles sont ensuite dégradées et transformées en nutriments grâce à des microorganismes présents dans les racines.

Pour la petite histoire, c’est la NASA, préoccupée par la pollution sur les sites d’essais spatiaux, qui a fait des recherches sur le pouvoir des plantes à dépolluer.

Suivant le type de pollution, différentes plantes sont actives : on peut parler des lierres, des azalées, du spathiphyllum, des dracaenas, aloès et autres fougères. Des livres, internet ou les conseillers des jardineries peuvent nous aider.

Mais on ne peut éviter de rappeler que la prévention est encore la meilleure chose à faire :

  • Pensons aux matériaux naturels pour notre ameublement : bois, coton, laine.
  • Pensons aux produits naturels : cire d’abeille, vinaigre blanc (ça fait merveille pour nettoyer les vitres),
  • Privilégions le chiffon humide au dépoussiérant, le papier d’Arménie au désodorisant, la tapette à mouches ou le piège à phéromones, plutôt que la bombe insecticide !

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